Coucou tout le monde ! La forme ?
Je remarque déjà la paille qui se consume dans votre regard, mais non, je ne vais descendre aucun entrepreneur local. Je vais simplement déchirer le voile, ôter une illusion de l’esprit de ceux qui voient la vitrine de Facebook et omettent le back-end. Il est facile de s’émerveiller devant une page à 200k d’abonnés au Gabon, mieux encore si c’est sur Instagram (Oui, je sais à quel point c’est hard d’avoir des abonnés sur Instagram, je ne veux même pas parler des commentaires.)
Mais, le thème sur lequel je vais me poser est tellement sensible qu’il serait préférable de nuancer… Je ne suis pas entrepreneur, je suis simplement une observatrice et qui puisse être, une personne pointue !
1- Qu’est ce que les likes prouvent-ils ?
Mettez-vous face à votre compte Instagram ou Facebook et posez vous la question : Pourquoi je décide d « aimer » une page et de m’y abonner ? Pourquoi je décide de liker une page sponsorisée proposée sur mon fil d’actualité ? Pourquoi j’aime cette publication ?
Je vais tenter de vous le dire simplement en trois points :
- Exprimer que vous appréciez : Vous aimez les fruits, vous êtes tombés par hasard sur une page de vente de fruits frais. Les images sont belles, les textes sont bien orthographiés et on sent qu’il y a une charte graphique respectée. Vous décidez alors d’aimer la page parce que vous avez un amour particulier pour les fruits et que cette page met en avant toute la beauté du fruit. En plus, avec une touche de professionnalisme. Vous n’avez jamais goûté ces fruits et ne savez pas s’ils sont bons et juteux : vous avez aimé la page sans véritablement vous engager.
- Affirmer vos convictions : Vous êtes un parfait militant du racisme, une image se propose à vous avec une horde d’humains revendiquant leurs droits. Vous allez l’aimer parce qu’elle représente quelques fois des contenus avec le slogan « BLACK LIVE MATTERS« . Mais, si un matin, la page décidait de vendre des t-shirts NO DISCRIMINATION à Washington et que vous êtes au Gabon, vous réfléchirez à deux fois avant de commander. Vous aimez le contenu de la page, mais n’êtes pas prêt pour un éventuel achat.
- Un engagement : Vous avez testé le produit, l’avez apprécié et vous le recommandez même. Vous êtes tout à fait engager… ou vous aimez parce que vous connaissez qui est derrière cette page.
Abonnés : Oui, je like, mais je ne veux pas forcément acheter…
Certains entrepreneurs sont surpris d’atteindre 2.000 likes sans pour autant vendre plus de cinq (5) produits par semaine. La faute à la stratégie de communication ou simplement à la virtualité du commerce ? La vérité est qu’une personne qui like est un prospect et non un client immédiat de l’entreprise. Imaginez, vous marchez dans la rue, vous proposez de vendre un parfum à une dame, elle apprécie l’odeur mais ne veut ou ne peut l’acheter, est-ce que c’est votre cliente ? Ah, vous commencez à comprendre !
Alors, des personnes qui achètent des « likes » sur Instagram et Facebook ont compris que plusieurs personnes sont bluffés par le nombre d’abonnés. Mais, si on regarde le taux d’engagement, il est parfois très bas. Voir une page de 22.000 abonnés avec 5 likes par publication, ça ne vous inquiète pas ? Entre les sponsorisations intempestives et l’achat d’abonnés, plusieurs entreprises ont sûrement dilapidés de l’argent inutilement et cela me désole profondément. Si vous souhaiter pousser vos recherches plus loin, la Youtoubeuse Ce-titisse qui a trouvé un « tracker » afin de dénicher les comptes qui ont recours à l’achat des abonnés. Pratique non ?
Entreprises : Oui, j’ai beaucoup de likes mais je fais mon chiffre d’affaire…
Il y’a tout de même des entreprises qui réussissent à allier stratégie de communication, stratégie de vente et rentabilité. Mais, comme vous devez l’imaginer cela à un coût ! Un community manager, un responsable vente ou quelques commerciaux et un joli carnet d’adresses. En sus, si votre produit répond à un réel besoin ciblé, est fait dans le plus grand soin et professionnalisme possible, pourquoi ne réussiriez vous pas ?
J’aurai bien demander à Mister data, Olivier Ona quelques chiffres, mais vous les dévoiler, briserait l’estime de certaines marques locales dans vos esprits. Le but est de faire remonter la courbe de la consommation locale et pas le contraire !
En définitive, ne vous laissez pas avoir par le nombre d’abonnés sur les pages : il y a tellement de données à prendre en compte. Tester les produits, faites vous votre idée et devenez un vrai fan. N’ayez pas le « pouce bleu » facile, c’est vrai qu’on doit s’encourager, mais on encourage ceux qui se donnent les moyens de faire de leur mieux. « C’est le Gabon qui gagne », c’est révolu comme slogan, encourageons ceux qui veulent avancer, le reste, on se voit dans les gradins !
Voili voilà ! Vous voyez comment, je vous ai fait un joli petit cours de marketing en français facile ? Applaudissez pour moi (LOL) !
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